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21 juin 2008 6 21 /06 /juin /2008 14:25

Gustav Klimt Painting, Design and Modern Life in Vienna 1900

Liverpool



30 mai-31 août 2008



« Notre art n’est pas un combat des artistes modernes contre les anciens mais la promotion des arts contre les colporteurs qui se font passer pour des artistes et qui ont un intérêt commercial à ne pas laisser l’art s’épanouir. Il ne s’agit pas d’un débat esthétique mais d’une confrontation entre deux états d’esprit. » écrivait le critique Hermann Bahr .


 



Liverpool a choisi Klimt, fondateur principal du mouvement artistique de la  sécession viennoise, pour une  exposition phare. Après avoir longé les fameux Docks , traversé le pont et rêvé un instant de partir sur un de ces bateaux amarrés, on se glisse entre les portes coulissantes de la Tate. Le baiser de Rodin nous accueille, sous verre mais imposant.










La visite commence (étrangement) par la fresque Beethoven créée en 1902 et reconstituée pour l’occasion. Je l’aurais vu plutôt en fin d’exposition, joyau  révélé trop vite.










Il faut ensuite prendre un ascenseur pour continuer le parcours. L’attente est récompensée par La vérité nue, qui s’offre à nos yeux, incomparable. Et que dire du Bébé, peinture angoissante d’un nouveau né emmitouflé sous des toges luxuriantes que l’on admirera un peu plus loin


 ou encore des trois âges de la femme,  tableau entre douceur et cruauté?  26 peintures et 30 dessins s’accrochent, mélangés aux objets .On pourrait avoir peur d’une mauvaise coordination,mais aucunement. 



 
Cette chaise de Joseph Hoffman créée en 1908, aux formes sombres, arrondies trouve naturellement sa place ici, de même que ce vase recouvert de fer.






Leur promiscuité fait comprendre comment le mouvement a dû révolutionner la  vision artistique de l’époque, traditionnelle. Klimt et ses acolytes mélangent peintures et reliefs,  bois et métal, jouent sur les formes, les aspects, les codes architecturaux habituels.

Une vision plus globale, plus complète des années 1900 s’exprime alors.

 

 
La dernière salle expose une peinture de Schiele, superbe, en hommage à son maître mais malheureusement extrêmement mal éclairée. Les ermites perdent alors de leur splendeur dans un reflet malvenu.

Enfin, des peintures érotiques terminent la visite, cachée dans une plus petite salle que judith II garde précieusement.

Sensuelles, on serait presque jalouse de ces créatures aux formes voluptueuses offertes dans des canapés molletonnés. Crues peut être mais jamais vulgaires. Je me surprends même à y trouver une certaine grâce.


Une déception toutefois. Je m’attendais à plus de toiles, je pensais retrouver le Baiser, l’arbre de vie aussi. Enfin, l’éclairage de certains tableaux ne permettent pas de restituer tout leur sacré. Et que de monde !

Mais l’exposition est unique et on ne peut être les seuls à le savoir..

Infos pratiques :

Tate Liverpool
Albert Dock
5£ à 4£.
+44(0) 151 702 7400

 

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