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27 avril 2010 2 27 /04 /avril /2010 17:33

Le Musée du quai Branly présente 

La fabrique des images


quai-branly-affiche-officielle.jpg


Jusqu’au 17 Juillet 2011

 

Interview de Perig Pitrou, A.T.E.R au Collège de France, assistant du commissaire de l’exposition.


 

   "La fabrique des images"... La première question que je me pose en regardant l’affiche de l’exposition, placardée ça et là sur nos métros parisiens : pourquoi ce titre ? Devant une telle interrogation, nous nous rendons sur le site du musée, très bien fait d’ailleurs, et nous lisons : «  La 3e grande exposition d’anthropologie du musée du quai Branly propose au public de découvrir une « fabrique des images » qui touche les 5 continents. Avec 160 oeuvres et objets, elle invite à un décryptage des grandes productions artistiques et matérielles de l’Humanité pour révéler ce qui ne se voit pas d’emblée dans une image. »

Je dois avoir le cerveau fatigué car je n’ai toujours pas compris. Je téléphone au Musée,  Perig Pitrou accepte de m’éclairer.

 

 

Donc, si je comprends bien, l’homme se serait approprié quatre façons de voir le monde, ces quatre éventualités portant le nom « d’ontologie ».



La première salle est donc dédiée à la vision animiste. Chaque chose, chaque objet, aurait une âme.


 

 

Cette petite figurine  façonnée par les Inuits  et représentant un morse serait une réplique fidèle de l’animal et de son âme, l’esprit du morse habitant l’objet.

 

 

La seconde salle aborde le naturalisme (l'art européen à partir du XV ème siècle) qui met en évidence que seuls les humains ont une interiorité, visible dans les portraits par exemple. Mais pour autant ils ne se distinguent pas des autres êtres par leurs propriétés physiques, puisque les humains, les animaux et les vegetaux sont soumis aux mêmes lois de la nature.


 

 Le totémisme, qui  s'aperçoit de façon privilegiée en Australie, montre l'identité de structures et de propriétés entre humains et non-humains. Ainsi chaque humain partage-t-il des caractéristiques, à la fois corporelles et physiques, avec son animal Totem. 

 

 

La dernière façon de voir notre planète pourrait être la philosophie analogique présente en Chine, au Mexique, en Afrique de l'Ouest mais encore au au Moyen-âge. Cette ontologie fait ressortir les correspondances entre les éléments du monde, chacun perçu comme singulier. Un bon exemple se rencontre dans une salle ou sont représentées des chimères , des êtres qui combinent des élements appartenant à des êtres différents.

 

 

Et l’affiche de l’exposition représentant une poupée ? Nous sommes dans l’animisme, le naturalisme,le totémisme ou l’analogisme ?poupee-rituellejpg.jpg

 

 

Evidemment, le thème choisi par le musée n’est pas simple. C’est en cela que l’exposition se révèle passionnante. Nous apprenons à regarder autour de nous. Nous ne sommes pas seuls sur cette terre, d’autres y vivent avec leur croyance..

Et si le thème est difficile, le musée a tout prévu.

 

 

  Pour Perig Pitrou, il est difficile de donner sa préference sur autant d'objets rares exposés.


 

 

M.D


Crédit

 

Source : Philippe Descola Par-delà nature et culture (2005)

Image  : poupée rituelle © musée du quai Branly photo Thierry Ollivier, Michel Urtado

 

Musée du quai Branly
37, quai Branly
75007 Paris
Tél : 01 56 61 70 00
mardi, mercredi et dimanche : de 11h à 19h
jeudi, vendredi et samedi : de 11h à 21h

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commentaires

F
<br /> <br /> J'ai surtout apprécié les oeuvres d'art contemporain australien, les images fabriquées par les aborigènes, dont les titres sont aussi poétiques et fantastiques que les représentations plastiques<br /> éblouissantes, par exemple, le rêve de l'Oppossum.<br /> <br /> <br /> Le propos est intéressant, mais l'ensemble de l'expo est très compliqué. On étouffe, on attrape la migraine...<br /> <br /> <br /> <br />
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