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24 décembre 2010 5 24 /12 /décembre /2010 18:53

Le Théâtre de Paris

présente

 

la-mere.jpg

La mère

 

Auteur : Florian Zeller

Acteurs : Catherine Hiegel, Clément Sibony ,Jean-Yves Chatelais , Olivia Bonamy

Mise en scène : Marcial Di Fonzo Bo
Décor et lumières : Yves Bernard
Musique : Etienne Bonhomme

 

 


 

    Il n’est pas évident de résumer cette pièce qui devient de plus en plus dense au fur et à mesure de son déroulement. Essayons tout de même. Une femme n’aime plus son mari ou peut être encore un peu. Lui ne reste avec elle que par habitude et parce qu’elle est dépressive. Il la trompe. Elle doit probablement s'en douter. Ils ont eu un fils ensemble mais celui–ci a grandi, il vient moins souvent. C’est un déchirement pour celle qui l’a mis au monde. Elle ne comprend pas pourquoi il n’appelle pas et concentre toutes ses pensées sur lui.  


A partir de là, les scènes sont jouées en double.


Deux personnalités propres se créent chez la mère, provoquant autour d’elle des réactions différentes. Le mari inquiet de voir son épouse tomber de plus en plus dans la dépression; elle, malade de tristesse parce que oubliée, trahie des siens et ce fils qui décide de rentrer un soir, suite à une dispute avec sa compagne.  Elle croit pouvoir renaître, parce que finalement, elle est née en même temps que lui. La vie de son fils est toujours reliée à son ventre. Mais elle le sait, il ne restera pas, il repartira. Alors elle tombe doucement, elle se noie dans l’alcool, provoque des délires solitaires.


Et puis il y a l’autre, moins agressive mais peu dupe aussi. Celle-ci souffre plus silencieusement. Mais quand son fils revient cette nuit là, il n’y a plus que lui. Est-il réellement dans la chambre ? Pourquoi n’avait-il pas appelé plus tôt ? Son mari est dépassé, il ne sait que lui répondre.


La mise en scène très épurée, très blafarde, provoque rapidement un certain malaise chez le spectateur. Comme si nous allions apprendre trop vite la vérité que nous devinons sale, triste et sans espoir. Les comédiens sont exceptionnels surtout Catherine Hiegel en mère adorante et prête à tout ou Jean-Yves Chatelais le fils adulé, conscient de cet amour et prisonnier de lui.

 

Si cette dualité dans le jeu n’est pas toujours très claire quoique  originale, le fond du sujet vibre de sincérité.

Nous retrouvons des thèmes chers à florian Zeller, l'absence, la mort et l'amour trahi, flétri.

 

Infos pratiques :

Du mardi au samedi à 21h
Samedi à 18h
Dimanche à 16h

38 à 30 euros

Théâtre de Paris
Petit Théâtre de Paris

15, rue Blanche
75009 Paris 

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