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9 avril 2010 5 09 /04 /avril /2010 17:38

La Maison Victor Hugo

présente Les Orientales


victor-hugo-orientmoyen.jpg


jusqu’au 4 juillet 2010


Interview de Monsieur Vincent Gille, commissaire de l'exposition


 

 

   Victor Hugo publie les Orientales en 1829, la même année que Le dernier jour d’un condamné. Il a 27 ans et va devenir le chef de l'école romantique. Ce recueil de 41 poèmes encense le bassin méditerranéen. L’auteur a -t-il eu le temps de se rendre dans ces lieux décrits avec autant de chaleur ?

 

 

Pourquoi tant d’écrivains, de peintres,  sculpteurs se mettent à admirer l’Orient méditerranéen ?

 

 

Ce livre est un peu particulier. Pour sa préface d’abord « Livre inutile de pure poésie. », pour son message aussi. Victor Hugo s’éloigne du classicisme, s’amuse avec les vers, le rythme.Son écriture va venir abreuver l’imagination déjà en émoi des peintres, sculpteurs, amateurs des mots.

 

 

L’idée de l’exposition était-elle d’illustrer ce recueil ?

 

 

vicor-orient-copie.jpg

La maison se scinde en quatre parties permettant d’apprécier au mieux toute la diversité de l’œuvre et l’effet artistique qu’elle provoqua.

 

 

Sur ces 41 poèmes, Vincent Gille connait son préféré.

 

 

En revanche quand il s’agit de sélectionner son œuvre fétiche parmi la centaine représentée, le choix s’avère plus compliqué.

 

 

Cette exposition permet d’abord une certaine relecture des Orientales mais encore de plonger au cœur des rêves de ces artistes, tous conquis par ce qu’ils n’avaient jamais vu.

Des livres illustrés (Vivant Denon), des peintures et œuvres sur papier (Delacroix, Géricault, Boulanger.) mais aussi des gravures (De Launay), autant d’œuvres qui imaginent un univers ensoleillé, flatteur, parfait.

Une promenade au pays des mots et de l’imagination.

 

M.D

 

Maison Victor Hugo
6, place des Vosges-75004 Paris
Métro : Saint-Paul (1), Bastille (1, 5, 8), Chemin-Vert (8)
Bus : 20, 29, 65, 69, 96
Vélib : 27 boulevard Beaumarchais, 26 rue Saint-Gilles, 36 rue de Sévigné
Tél. : 01 42 72 10 16
www.musee-hugo.paris.fr
Horaires : ouvert tous les jours sauf lundis et jours fériés de 10 à 18h
Tarifs : Adultes (7€), réduit (5€), jeune (14-26 ans) (3,5€), gratuit pour les - 14 ans.

 

Crédit :

Image 1 :

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2 avril 2010 5 02 /04 /avril /2010 16:03

Le Musée de la Poupée présente


Nouvelles Icône

 

affiche-sybrite.jpg

Jusqu’au 19 septembre 2010

 

Interview de Samy Odin, Directeur du Musée de la Poupée



    

          Depuis le 17 ème siècle, les poupées servent de petits mannequins aux parisiennes et aux créateurs. Ces derniers testent leurs créations pendant que leur cliente contemple avant d’acheter.

Ces modèles s’appelaient les Pandores.


 

Sous le Second Empire, les Pandores laissent la place aux Parisiennes, des poupées habillées avec le plus grand raffinement.


 

En 1920 apparaissent les poupées de salon, poupées décoratives à assortir à son intérieur.Puis 39 ans plus tard la célèbre Barbie naît

 createur-sybile.jpg

En 2005 des poupées très particulières sortent entre les mains de Charles Fegen et Desmond Lingard. Ils se rencontrent en Afrique du suddans une  école de mode, puis s’installent à Londres et développent des vêtements haute couture.


Voyant le succès de leur entreprise, ils décident de se lancer dans leur véritable rêve : créer des poupées aussi proches que possible de la réalité, maquillées à la main, apprêtées dans des vêtements de luxe. Ces produits prennent vie sous le nom des Sybarites.



 

Peut-on aussi les considérer comme des jouets ?

 

 

Pour les collectionneurs, cette exposition est d’une grande importance. D’abord parce nombre de ces poupées mannequins n’avaient jamais été montrées de cette façon au public mais encore parce qu’une Sybarite était présentée pour l’occasion au public, en série limitée !

 

 

Est-ce que le Directeur du musée a une Sybarite préférée ?


 

Nouvelles icône est une exposition qui retrace le temps en se concentrant sur un des emblèmes phares et symboliques de notre enfance, la poupée. Elle nous rappelle que les moeurs évoluent avec les objets.

 

Que dirait la poupée Pandore, sage et élégante, en se retrouvant devant la Sybarite, élégante certes mais tout de même provocante..

 

M.D

 

 


Crédits:


Images d'Alex Howe, Musée de la poupée.


 

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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 18:34

Le Musée d’Art Moderne de la ville de Paris présente

 

Jan Dibbets Horizons


jan-dibbets-affiche.jpeg



Jusqu’au 2 mai 2010

 

 

Interview de François Michaud, commissaire de l'exposition


 

    Un premier étonnement, l’affiche de l’exposition : comme un L renversé, elle nous montre à la fois l’infini de la mer et un champ vert, ondulant sous le vent. Qui est cet artiste que le Musée expose pour encore quelques mois ?


 

Au travers de cette affiche, l’artiste nous livre ses principales muses.


 

Ce Néerlandais a toujours été passionné par l’horizon, par cette ligne infinie. Le sujet devient presque obsessionnel entre 1960 et 1974. Comment expliquer cet attirement ?

 

 

Pendant ses années, son appareil photographique devient son principal outil pour faire de ses sujets son idée majeure. Il s’intéresse à sa création plus qu’à sa représentation.

 

 

En ceci, il est alors très vite associé à l’art conceptuel. Qu’entend -on par ce terme qui en réalité  n’est pas un courant artistique ?


 

Et ceux qui croient ne pas le connaitre, se trompent ! L’idée des médaillons disséminés dans  la ville de Paris en hommage à Arago, c’est lui ! Le film Da Vici Code de Dan Drown a ajouté à leur notoriété. L’artiste aurait placé 134 médaillons sur le tracé du méridien de Paris. Tous n’auraient pas encore été retrouvés..

 

 

Pour le commissaire de l’exposition, une œuvre de l’exposition le touche particulièrement

 

 

 

M.D

 

Crédits :

Image : Jan Dibbets, Horizon Sea-Land, 2007, collection particulière ,Photo Rob Versluys © Jan Dibbets

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30 mars 2010 2 30 /03 /mars /2010 16:26

                                                      Le Musée d’Art Moderne présente

                                                     ALEXANDRA LEYKAUF


affiche-alexandra.jpgJusqu'au 27 Juin 2010

 

Interview du commissaire de l'exposition, François Michaud 



 

        Le grand escalier nous emmène directement dans la salle noire. Nous plongeons dans la pénombre, prêts pour  l'experience. Des motifs dansent sous nos yeux, à droite, à gauche, toute la salle en est envahie. Sommes-nous vraiment au sous-sol du Musée d’ Art Moderne ? Alexandra Leykauf présente un travail particulier, entre la vidéo, l’architecture, la créativité.


 

Cette exposition contraste avec celle de l’étage,  dite de seconde main, très colorée. Ici, le noir et blanc domine et les courbes géométriques effacent nos certitudes.



 L'artiste décide ici de recréer le musée après se l'être approprié. elle l'a photographié, étudié, il n'a plus de secret pour lui. Et de là, nait ce projet.



Que veut-elle que nous retenions de son exposition ?





La salle noire nous livre une promenade très surprenante, intemporelle où tous les motifs sont exploités. Nous ne nous attendions pas à trouver une telle exposition en sous sol, comme un peu retiré du reste, secrète , un peu magique.


M.D


 

 

 

Crédit:


Image: Alexandra Leykauf, Palast Der Arbeit,2009.

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26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 18:22

Le Musée de la Vie Romantique présente 


Frédéric Chopin La note bleue


517_vignette_Chopin.jpg

Jusqu'au 11 Juillet 2010



Interview de Jérôme Godeau, commissaire de l’exposition


 

Evidemment, nul ne pouvait rêver d’un cadre plus adéquate pour fêter le bicentenaire de ce pianiste romantique . L'hôtel particulier de la rue Chaptal est un endroit chargé de souvenirs joyeux pour Chopin. Il appartenait à son ami peintre et sculpteur, Ary Scheffer (1795-1858) qui avait pour habitude de recevoir tous les intellectuels et artistes de l'époque.


Mais pourquoi avoir appelé cette exposition, « La note bleue » ?


 

A 21 ans, Chopin quitte son cher pays pour Paris, alors référence de l'art. Il découvre l' excentricité de la capitale, ses fêtes, sa magie. Il se lie d’amitié d’abord, d’amour ensuite pour une femme qu’il décrira tout d'abord de façon peu amène : «  J’ai fait la connaissance d’une grande célébrité Madame Dudevant, connue sous le nom de George Sand ; mais son visage ne m’est pas sympathique. Il y a même quelque chose en elle qui m’éloigne. » (Lettre de Chopin à sa famille, 1827) ou encore dans une lettre qu’il enverra à son ami compositeur et chef d’orchestre Hiller : « Quelle femme antipathique que cette Sand ! Est-ce vraiment bien une femme ? Je suis prêt à en douter » Et pourtant celle qui saura attirer tant d'artistes et de génies le lui prouvera.

 

 

Une autre amitié lui sera très importante. Celle avec Eugène Delacroix. Leur relation est sincère et forte. Ils ont les mêmes goûts musicaux, sont de santé fragile tous les deux, et vont éprouverl’un pour l’autre un respect sincère qui ne s’effacera pas avec le temps.


 

Mais Chopin n’avait pas que des amis. Détestait-il vraiment Berlioz et si oui, pourquoi ?


 

La vie parisienne, ses amitiés, son agitation plaisaient beaucoup à cet homme. Il était d’ailleurs venu les chercher. Le peintre et décorateur français Eugène Lami représente dans ses tableaux ce que pouvait être cette vie parisienne.

 

 

Chopin découvre le théâtre, les Divas..

 

 

Avec la toile Un concert chez la princesse Mathilde, Eugène Lami nous dévoile le côté intime de certaines réceptions, les préférées de  Chopin. S’il jouait en public, il privilégiait les salons parisiens plutôt que  les salles de concert.

 

 

Jérome Gaudeau reste particulièrement ému devant la toile composée par Delacroix, portrait du pianiste.



Un Musée exceptionnellement beau, chargé d'histoire et de mystère pour une exposition qui s'accompagne parfaitement de ces adjectifs et noms communs .


M.D

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24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 19:43

La Fondation Cartier présente

Beat Takeshi Kitano : Gosse de peintre 


Takeshi-kitano-fondation-cartier-affiche.jpg

Jusqu’au 12 septembre 2010.

 

 

Isabelle Gaudefroy, commissaire de l’exposition,

 


  

            Si vous voulez associer des images  au mot "originalité", vous devez sans concession vous rendre à la Fondation Cartier.


Takeshi Kitano nous livre ici son univers déjanté composé de fêtes foraines, de peintures colorées, d’explications faussement scientifiques..Vous apprendrez comment un prisonnier peut éviter la pendaison. Avoir travaillé dans un cirque peut aider de même qu’une taille impressionnante.

Mais derrière cette œuvre se cache un message plus sombre. Est-il nécessaire de rappeler que la pendaison existe toujours au Japon ?



Doit-on considérer que son auteur est un homme engagé ?



 Une autre œuvre nous surprendra. Celle de l’artiste, la tête ouverte, tenant sa cervelle dans la main droite. Quel en est le message ? En 1994, l’homme tombe de scooter. Il aurait dû subir une opération chirurgicale, une craniotomie. Il la refuse. Peut être est- ce sa façon de se remettre en question.

takeshi.jpg

Bien sûr, avec ces gaufres en forme de Bouddha que nous pouvons acheter en fin de visite, ces dessins que nous imaginons et créons à l’écoute de sons, avec ces animaux doubles, ce dinosaure à baptiser au pistolet à peinture, nous pensons automatiquement au plaisir des enfants. Peut-on considérer que cette exposition est faite pour eux ?



Ce n’était pas la première fois que l’artiste recevait des demandes pour exposer son travail. Toujours la même réponse, négative. Comment la Fondation Cartier a-t-elle réussi à le faire changer d’avis ?



Il aurait même réalisé des toiles spécialement pour l’occasion.



Isabelle Guaudefroy, commissaire de l’exposition, aime particulièrement une œuvre .



Cette exposition rafraichie. Nous connaissions le réalisateur et l’acteur avec des films pleins de poésie comme Dolls ou l'inoubliable Eté de Kikujiro (pour ne citer que les tendres) mais il est vrai que nous connaissions moins le peintre et le comique, pourtant surmédiatisé dans son pays.

 


M.D

 

 

Crédit :


Image 1 : Affiche de l’exposition © Office Kitano Inc. Exhibition Beat Takeshi Kitano, Gosse de peintre, Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris, March 11 – September 12, 2010

Image 2 : © Office Kitano Inc. Exhibition Beat Takeshi Kitano, Gosse de peintre, Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris, March 11 – September 12, 2010

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24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 16:11

Le Musée carnavalet présente


L'impossible photographie


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Jusqu'au 4 Juillet 2010



Commissaire de l'exposition: Catherine Tambrun


 

Le Musée Carnavalet choisit d’exposer un thème non seulement peu attractif mais de plus au cœur d’une actualité controversée.  Rappelons que la loi pénitentiaire a été adoptée le 24 novembre 2009 : elle vise à assurer différents droits au prisonnier et surtout à placer la France en conformité avec les règles pénitentiaires européennes. Mais certains la considèrent comme allant à l’encontre des droits et des libertés fondamentales. Un recours avait même été porté devant le Conseil Constitutionnel par plus de 60 députés pointant du doigt cette loi considérée comme viciée. Et le débat n’est pas entériné puisque controversé.


prison-saint-lazare.jpgCette loi vient nous rappeler que l’univers carcéral a toujours suscité de nombreux sentiments souvent contradictoires. Nous sommes finalement assez ignorants de ce qui se passe dans nos prisons, et comment cela se passe. Cette exposition nous ouvre les portes d’un lieu  fantasmé. 340 photographies prises depuis 1851, nous racontent son évolution, la vie habituelle de ses détenus.


 

Pourquoi avoir choisi ce titre pour illustrer cette exposition? Pourquoi dire «  L’impossible photographie »?


 

Et pourquoi décider cette année de parler de ce sujet ?


 

Qu'est ce que les visiteurs peuvent apprendre de cette exposition?

 

 

 

Catherine Tambrun nous explique, par exemple, que les bébés restaient auprès de leur mère, en prison.



Nous découvrons l'incohérence de certains discours politique,totalement à côté de la réalité.


 

Le visiteur s'interroge, découvre, et bien que le sujet soit difficile, il n'en repart pas abattu.



 Et si Catherine Tambrun devait ne retenir qu'une photographie, la mission serait bien compliquée..



 

Voilà donc une exposition qui fait la part belle aux idées reçues et qui nous enrichie réellement, il serait donc stupide de se priver de cette connaissance.


M.D

 

Crédit

 

Image : Visite médicale à l'infirmerie, prison de Saint Lazare entre 1929 et 1931.Gelatino Bromure d'argent(Henri Manuel/ENAP-CRHCP)

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19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 12:40

La pinacothèque de Paris présente

Edouard Munch, l'anti-cri


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Jusqu'au 18 juillet 2010

 

Interview avec Marc Restellini ,Directeur de la pinacothèque.


 

 

    Certaines personnes ont la faculté sonore de nous apaiser. Leur voix nous apporte l'évasion le temps de quelques mots prononcés, chantés, déclamés.  La ville agitée se fait loin, les klaxons ont cessé. Il n’y a plus de piétons pressés et de voitures impatientes. Il existe un musée en plein cœur de notre capitale qui produit le même effet sur l’âme. Une fois les portes rotatives dépassées, le monde des chefs d’œuvres vous accueille sous une luminosité tamisée. Notre voyage commence. Ce soir, ce sera avec Munch.  Notre regard s’arrête sur une toile doublement peinte. Comme un trésor elle livre au recto une toile méconnue.


 

1892. Munch présente son travail au Club d’Art de Berlin. Lui qui avait déjà exposé avec succès dans son pays natal  Norvégien, va se retrouver totalement désapprouvé et critiqué. On le traite même d’anarchiste et l’exposition décide de lui fermer ses portes.

 

 

Le peintre va tout de même  rester en Allemagne Il commence à peindre sa frise de la vie, « un poème sur la vie, l’amour, la mort. » Il peint des femmes, les vampirise. Nous nous approchons de la toile Vampire II.  Sa vision de la gent féminine ne serait-elle pas un peu sombre ?

 

  munch-le-baiser.jpg

Il part pour Paris, peint des affiches pour le théâtre de l’œuvre et les pièces d’Ibsen. Un portrait de l’homme est d’ailleurs exposé.

 

 

Le temps passe, il rencontre Tulla Larsen, commence une relation tumultueuse avec cette femme mariée. Serait- ce elle, la Madone ?

 

 

Les murs du Musée vont alors nous surprendre. La petite pièce montre des tableaux de paysages, colorés, gais. Dans un coin, une petite fille en noir et blanc nous regarde. Elle n’a pas de voisin, conserve pour elle toute une partie du mur. Elle est froide, glace le sang. Pourquoi a-t-elle choisi d’être ici ?

 

 

Plus loin, autre salle, autre ambiance. Un couple regarde au loin. Ils sont ensemble et pourtant seuls. Munch les décline en 4 toiles. Ces solitaires côtoient deux femmes sur le rivage. Un sentiment de monotonie et de tristesse envahit.

 

Puis, l'année1904. Le peintre présente « les quatre fils du docteur Max Linde ». Cette toile révolutionne le portrait moderne.

 

 

 Et le nazisme s’installe, décidant que son œuvre serait « dégénéré ». Quel choc pour ce vieil homme. Il meurt à 80 ans, nous laissant des milliers de toiles.


Pour Marc Restellini, une de ses préférees est sans doute La Madone.


 

 

Nous reprenons les portes rotatives. Le bruit revient, comme un rappel de notre quotidien. Mais la Madone, la petite fille en rouge et noir, les femmes sombres, les couples exacerbés

nous regardent partir et nous savons que nous les recroiserons.

 

M.D

 

 

 

 

Crédit:

 

Image 1: Edvard Munch, Nuit d'été à Studenterlunden, 1899, Huile sur toile, collection Perez Simon, Mexico,c: the Munch Museum/The Munch Ellingsen Group, ADAGP,Paris 2010.

 

Image 2: Edvard Munch, Baiser sur les cheveux, 1915, Gravure sur bois, collection particulière, c: The Munch Museum/The Munch Ellingsen Group,ADAGP,Paris 2010.

 

 

 

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17 mars 2010 3 17 /03 /mars /2010 17:22

Le Musée Maillol présente


Vanités, C’est la vie !


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du 3 février au 28 juin 2010

 

 

Interview de Patrizia Nitti, commissaire de l'exposition

 


 


            Vous êtes prévenus, nous sommes au cœur du siècle des vanités et celles-ci sont de plus en plus agressives. A ne pas confondre avec son terme psychologique, la vanité s’entend ici comme une nature morte où la représentation de la vie n’a que peu d’importance.

La mort guette, toute proche et l’homme ne pourra s’y refuser.



 De ce fait, notre vie apparait bien secondaire. Cette idée de fragilité se retrouve dans les toiles sous forme de symboles.

Le crâne en est son emblème. Présent dans l’atelier du peintre, signe par excellence de l’horreur puis relégué au chic ultra dans la mode, il montre bien la façon dont nous percevons la mort.

 

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Damien Hirst le parsème de diamant, Nicolas Rubinstein en fait une sorte de Mickey angoissant pendant qu’Andy Warhol le peint en rose et Philippe Pasqua lui rajoute des papillons trop envahissants.

Avec plus de 150 pièces, nous apprenons comment la fin était perçue à travers les siècles.

Le moyen-âge invente les danses macabres, le Caravage sacralise le thème, le 21 ème siècle le rend populaire.


La mort se pose en boucles d’oreilles, colliers brillants et bagues rutilantes


 

 A l’heure de la vie éternelle, du refus total de la vieillesse, cette exposition nous rappelle que la mort est naturelle et doit s’appréhender de la même façon. l'exposition n'a alors plus rien de morbide.


Il n'est donc pas étonnant que le thème soit apprecié , et que le public ressorte avec le sourire.

 

 

Et ce alors même qu'il s'agit de ce qui nous terrorise le plus parce que totalement inconnu!

 

 

Patrizia Nitti aime par dessus tout une oeuvre en particulier.

 

 

 

Nous ne pouvons terminer cet article sans dire un mot du site internet de l'exposition, extrêment bien fait, très ludique et instructif.


M.D

 

 

 

Crédits:


Image: Jean Fabre, l'oisillon de Dieu,2000, crâne, ailes de coléoptères,perruche empaillée,collection particulière,c:Didier Michalet,ADAGP Paris 2010.

 

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6 mars 2010 6 06 /03 /mars /2010 18:08

Le Musée du Jeu de Paume présente

 Esther-Shalev-Gerz


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Jusqu’au 06 Juin 2010


Interview de Juan Camelo, conferencier du Musée du Jeu de Paume

 


     

          Cet artiste né en Lituanie a grandit en Israël et vit actuellement à Paris.  Son travail est engagé et toujours lié à une commande publique ou à la demande d’une communauté précise. C’est ainsi la première fois qu’elle pose ses œuvres dans un musée.


Un diaporama muet sur écran propose la vision d’un monument qu’elle avait crée à Hambourg en 1983 et sensé militer contre le fascisme.


white out


Autre écran, pour une projection cette fois. Une pièce de 10 francs tourne sur elle-même, comme si elle n’allait jamais tomber. Quel message se cache derrière cette danse métallique ?



L’exposition s’intitule «  Ton image me regarde. »Le visiteur avant même de découvrir ces deux œuvres, s’était déjà questionné sur ce titre. Pourquoi appeler ainsi cette rétrospective?



Une autre installation avec double vidéo-projection interpelle particulièrement. Nous apprenons que dans la langue des Lapons, le mot guerre n’existe pas. Ce peuple installé en partie en Suède aurait il influencé ce pays à ne pas participer aux conflits sociaux ? Depuis 200 ans, ce dernier n’a jamais pris part à une guerre. Coïncidence ?



D’autres installations vidéos appréhendent la question du peuple de juif et ses souffrances endurés dans la seconde guerre mondiale.  L’artiste a réalisé un vrai travail sur le sujet. Elle s’est rendue à Auschwitz, dans le camp de Buchenwald, pourquoi autant de travail en relation avec ce thème ?



Nous demandons au conférencier ce qui a été le plus marquant pour lui dans tout le travail exposé de l’artiste.

aspect humain des choses


Nous serons souvent déstabilisés dans cette visite. Les lieux et les histoires montrées ne nous mettrons pas toujours à l’aise car l’artiste choque, réveille avec ses 11 œuvres exposées. Beaucoup de questions interviennent alors, et avec elles, des sentiments assez différents. Et puisque nous réagissons, il s’agit forcément d’une visite réussie.


M.D

 

 

Crédit :


Image 1 : Les Inséparables 2000-2010 Horloge,  Œuvre produite par La Manufacture Jaeger-LeCoultre, partenaire privilégié de l’exposition.© Esther Shalev-Gerz, ADAGP, Paris 2010


Image 2 : White-Out : entre l'écoute et la parole (Between Telling and Listening)2002Vue de l’installation au Jeu de Paume, composée de : une double projection vidéo synchronisée, DVD SD, couleur, sonore, 40 min ; 7 photographies couleur montées sous diasec, 80 x 120 cm chaque ; 6 textes contrecollés sur aluminium, 120 x150 cm chaque
Courtesy de l’artiste© Esther Shalev-Gerz, ADAGP, Paris 2009Photo Arno Gisinger © Jeu de Paume, Paris


Image 3 : MenschenDinge (L’Aspect humain des choses)2004-2006 Photographie couleur extraite de l’installation composée de : 5 vidéos,couleur, sonores, 22, 14, 23, 14 et 12 minutes ; 25 photographies couleur contrecollées sur aluminium,Collection Mémorial de Buchenwald,Weimar, Allemagne © Esther Shalev-Gerz, ADAGP, Paris 2010

 

 

 

 

 

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