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Le Théâtre du lucernaire

présente

Terreur-Olympe de Gouges


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Jusqu’au 4 janvier 2014

 

Auteur : Elsa SOLAL
Avec : Anne-Sophie ROBIN et en alternance Alain GRANIER, Martial JACQUES, Gilles NICOLAS

Mise en scène : Sylvie PASCAUD

 


 

« Quelles que soient les barrières que l’on vous oppose, il est en votre pouvoir de les affranchir ; vous n’avez qu’à le vouloir. »

 

    Belle idée de mettre en scène le texte d’Elsa Solal, relatant les derniers instants d’une femme dont on ne parle pas assez. Marie Olympe Gouze dit Olympe de Gouge avait pourtant une force de caractère incroyable, en avance sur son temps, engagée pour ses idées, elle marquera les siècles. La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne(1791), c’est elle, le droit au divorce, à l’abolition de l’esclavage, encore elle.


On parle enfin de la faire entrer au Panthéon. Il aura donc fallu attendre plus de 220 ans pour que la force de son combat soit reconnue. Guillotinée en 1793 à l'age de 45 ans, elle paya de sa vie son obstination à l’application de nos grandes valeurs républicaines, sans différence de sexe ou de couleur. Même son fils la reniera, trop peureux de voir sa tête tomber.

Etrange mais salutaire, cette reconnaissance arrive tout de même un peu tard.

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La mise en scène de Sylvie Pascaud joue avec le temps dans un espace relativement vide hormis deux escabeaux, une chaise et des piques sur lesquels s'appuient des perruques. Quatres néons entourent la scène, provoquant une sorte de ring dans lequel évolue le destin de cette femme.


Olympe est assez dénudée, pantalon blanc, corset. Sans doute pour montrer la vulnérabilité dont elle devrait souffrir face aux regards des hommes. Il n'en est rien, Anne-Sophie Robin la représente forte en toute circonstance, devant la justice, devant son amant et cette foule sans pitié pour qui elle s'est cependant sacrifiée.

 

Discussion entre Olympe et son amant Mercier, puis avec Fouquier-Tinville. Elle doit se défendre, elle n’y parviendra pas, sera emmenée en prison.


La scénographie utilise la vidéo vers la fin de la pièce, rajoutant un côté étudié à l’ensemble.


Mais il y a tellement de choses à dire sur cette femme qu’il est difficile de ne pas être un peu frustré de certains choix narratifs faits. N’aurait-on pas pu en raconter plus encore ?

Les comédiens jouent bien, le rythme de la pièce fonctionne.


Une heure qui passe sans se voir, piqure de rappel sur le destin incroyable de cette humaniste féministe.

M.D

 

 

 


Infos pratiques :


Théâtre du Lucernaire

53 rue Notre-Dame des champs

75006 Paris

18h30, théâtre rouge.

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