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14 juillet 2008 1 14 /07 /juillet /2008 17:47

Biutiful Cauntri
Un documentaire de
Esmeralda Calabria, Andrea d’Ambrosio, Peppe Ruggiero
En salle le 16 juillet 2008



 


Bande-Annonce Biutiful Cauntri
par chrysalis-films


Le documentaire qui sent les poubelles

 Un documentaire sur une l’Italie poubelle, les décharges sauvages napolitaines, l’écomafia et tout ce qui est depuis trop longtemps dénoncé chez nos voisins transalpins sans jamais être réellement combattu. Alléchant n’est ce pas ?

Le sujet suscite l’intérêt, j’arrive bien en avance afin d’être sûr de ne pas rater une miette de la projection.

Le film débute avec le protagoniste que nous suivrons durant 1h23. Raffaele del Giudice, responsable de Legambiente, une association environnementale apolitique. Il est exaspéré. La pollution business, des décharges sauvages ou privées polluent les sols  et tuent à petit feu les animaux de la région.

Qu’en est-il des habitants ? Ils continuent à vivre de cette terre empoisonnée.

Esmeralda Calabria, Andrea d’Ambrosio et Peppe Ruggiero ont filmé la réalité crue d’une Italie qui pue la mort. La vérité toute nue d’une population impuissante et désemparé face aux lois d’un business juteux dont profite la mafia.

Si son but est de déranger, le documentaire excelle. Mal à l’aise, le spectateur évolue dans une atmosphère salle et nocive. La tourmente de Raffaele qui se bat contre d’invisibles pollueurs, celle de ce berger obligé de tuer son bétail contaminé par la dioxine, l’inquiétude de cette mère qui a toujours nourri ses enfants avec les denrées locales, la colère de tout un village atteint de cancers toujours plus nombreux, nous bouleverse.

Seulement si le documentaire dérange par une vérité toute nue, il l’est d’autant plus par une absence de questionnement et d’approfondissement. Une scène peut être relèvera le tout, celle ou Raffaele prendra à partie un représentant des institutions dans l’enceinte d’une décharge qui n’est pas aux normes avec preuve à l’appui. A part cela rien. Durant 1h23, nous n’aurons droit qu’aux décharges insalubres, aux petits moutons si mignons qui se dirigent à l’abattoir et deux ou trois conversations entre mafieux qui décident d’où et de quand ils déchargeront leur pollution. Des images fortes certes, qui poussent à la réaction mais qui n’apportent aucunes explications.

Sans aller jusqu’au racolage, les réalisateurs ne présentent que des scènes choquantes. Comment marche le commerce des déchets ? Qui en bénéficie ? Pourquoi le gouvernement ne m’est-il rien en place ? Comment et pourquoi cette pollution est elle permise ?

 

Le système mafieux mis en place autour des déchets est évoqué mais que trop peu expliqué. Les responsables peuvent être brièvement cités mais jamais nous n’auront d’interview avec des questions qui dérangent. Tout les intervenants seront d’accord pour dire que la situation est inacceptable, ce que nous avons d’ors et déjà acté au regard des images emmagasinées et de la révolte qu’elles suscitent.

Le documentaire se conclut par quelques phrases nous annonçant que des sanctions européennes ont été prises envers les dirigeants italiens qui ont trop longtemps fermé les yeux.

 Les mêmes questions persistent : envers qui précisément ? Pourquoi ? Quel était leur rôle ?

 Biutiful Cauntri est un documentaire nécessaire qui montrera la situation mais qui ne saura malheureusement pas vous l’expliquer comme il se doit.

 

C.

 

Infos pratiques :

Biutiful Cauntri

En salle à partir du 16 juillet 2008

Film documentaire

Durée 1h23

Site officiel : http://www.biutifulcauntri.it/


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8 mai 2008 4 08 /05 /mai /2008 11:45

Une vie classée x

 

 Documentaire de Mireille darc

(2005  CBTV production) 

 


Je dois avouer avoir été extrêmement surprise par ce documentaire de Mireille Darc , déjà parce que je partais de prime abord avec de bêtes aprioris en raison de mon non gout pour ses collaborations dans le monde du théâtre et de la télévision ( les cœurs brulés , les yeux d’ Hélène ..) ainsi que ma perplexité ce 15 Mai devant la sortie de son livre autobiographique « mon père » (édition Xo ) où elle nous explique avoir découvert par l'intermédiaire d’une medium que son père n était pas son vrai père …

Néanmoins  , le sujet et la manière dont il était abordé m intriguait .


Quel fut mon étonnement lorsque je le découvrit ! Ce dernier était non seulement intéressant mais abordé de façon singulière et intimiste , il faut reconnaître que Mireille Darc sait filmer ses interlocuteurs et les conduire sur autant terrains que le sujet concerné peut apporter. 

Ici pour « classées X » elle nous propose de rencontrer des personnes du milieu ( des femmes principalement ) de divers générations, qui ont été amenées à faire ce métier pour des raisons disparates.


Ainsi nous retrouvons certaines personnalités comme Brigitte Lahaye (elle reste une des rares actrices issue du porno à avoir réussi à deteinter de son front la marque « X » ) , Ovidie (ancienne actrice X, auteur du livre  « porno manifesto » édité chez Flammarion et réalisatrice de films X pro , engagée sur le respect du port du préservatif sur les tournages ) ou bien encore Raffaella Anderson ( actrice X de 94 à 98, elle est l auteur de « hard »aux éditions JC Lattès et une des actrices principale du film « baise moi » de Virginie Despentes sortis en 2000 )

La famille , le regard extérieur , les abus , les causes à effets , la pornographie criminelle , la difficulté de reprendre une vie active après une carrière x , la maladie et d'autres thèmes encore sont abordés autour de ce sujet sur lequel il est si difficile de se faire une opinion tant les conditions changent au fil des générations . 

L’ on perçoit un investissement très personnel de la réalisatrice et même si l'on sent sa présence et son empathie pour ses interlocuteurs tout du long , cela n’enlève rien à la qualitée de son ouvrage…bien au contraire .
Laure M.

Infos pratiques: 

Vous pouvez en ce moment retrouver ce documentaire sur Vodeotv.com



 
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