Le Théâtre Montparnasse présente
La vérité
de Florian Zeller
Avec : Pierre ARDITI , Fanny COTTENÇON, Patrice KERBRAT, Christiane MILLET
Mise en scène : Patrice KERBRAT
Décor : Edouard LAUG
Lumières : Laurent BEAL
Son : Michel WINOGRADOFF
Evidemment, la dernière pièce du médiatique Florian Zeller* était très attendue. Après La Mère joué en 2010 au Théâtre de l’œuvre et bizarrement encensé par la presse, l’écrivain s’attaque à un tout autre registre,celui plus léger du quatuor habituel à tout vaudeville : maris et femmes pour les uns, amants pour les autres. Mais l'auteur place au centre un homme, Michel (joué par Pierre Arditi), simple pion survolté et manipulé qui permettra à la pièce de ne pas tomber dans le simple boulevard.
Même si les ficelles sont assez grosses, même si nous sommes loin des premières pièces plus graves et plus fortes comme Si tu mourais en 2006, la pièce est amusante et divertissante. Si tel était le but de Florian Zeller, il a alors parfaitement réussi. En choisissant Pierre Arditi, il prenait peu de risque. Déjà reconnu et apprécié du public, nous le retrouvons avec plaisir dans ce personnage de mauvaise foi, à l’égoïsme saisissant. Christiane Millet en femme trompée mais trompant tient parfaitement son double rôle, et nous sourions devant la naïveté de son mari.
Le décor d'Edouard Laug est installé sur un socle rotatif, donnant un côté très vivant au rythme de la pièce. (Ce système revient dans des mises en scène récentes : Le mariage de Figaro à la Comédie française ou encore Le donneur de bain au théâtre Marigny)
Une pièce bien jouée, légère et sympathique qui ne demande que peu de réflexion, parfaite après une dure journée ou pour un moment de détente , et qui grâce à la finesse de Pierre Arditi surtout, frôle avec les limites du vaudeville, heureusement sans jamais les atteindre.
Infos pratiques :
du mardi au samedi à 21h,matinées : samedi à 18h et dimanche à 15h30
Théâtre Montparnasse
31 rue de la Gaîté
75014 PARIS
N.B: Florian Zeller écrivain français né en 1979 se fait connaitre en 2004 avec le prix interallié pour son livre La fascination du pire. Il obtient en 2006 le prix Jeune théâtre de l'Académie française avec sa pièce Si tu mourais.