Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
9 juin 2010 3 09 /06 /juin /2010 17:37

Les Ateliers Berthier

présentent


La vraie fiancée

 vraie-fiancee.jpg

 

Jusqu’au 11 Juin 2010

 

D'après les Frères Grimm,

Adaptation et mise en scène Olivier Py

Avec: Céline Chéenne, Samuel Churin, Sylvie Magand, Thomas Matalou, Antoine Philippot, Benjamin Ritter, Florent Gallier

 


 

              Bienvenue dans l'univers d'Olivier PY. Du métal, de l'or , du rouge pour un décor se mouvant au gré des comédiens. Le conte un peu cruel  nous présente une marâtre de noir vétue, méchante comme le diable et effrayante comme la mort, sa belle-fille ,tout son contraire, et le père, homme lâchement dominé. Bien sûr ,le Prince sera là aussi ,mais sa personnalité sera troublée par une eau bue, l'eau de l'oubli.  Grâce à ce philtre, il souhaite épouser la fille de la marâtre, qui n'est autre qu'une poupée de cire!


  Cette dernière se balance accrochée à un fil, accompagnant la danse macabre du prince aveuglé. La scène fait froid dans le dos. Même sentiment  dans la scène où elle est assise sur une chaise ,au milieu d'un décor doré reflétant les spectateurs. Ce trop-plein de lumière annonce une fin brutale. La marâtre  apparaît en hauteur, avide de pouvoir. Son noir contraste dangeureusement." Il faut que tu lui promettes beaucoup plus", dira- t-elle à l'attention du Prince. Et la poupée reste muette, l'homme n'a pas encore vu qu'elle était de cire.

 

Un film transparant tombe  à plusieurs reprises sur la scène ,ajoutant à l'angoisse générale. Il est bleu pour la nuit et rouge pour la scène finale, celle où le Prince  joue son propre rôle dans une pièce de théâtre. Cette mise en abîme n'est pas sans rappeler la scène de la Souricière (acte III, scène 2) d'Hamlet.

Les comédiens joueront encore une scène de La jeune fille, le diable et le moulin,  pièce d'Olivier Py , autre mise en abîme permettant d'aborder la mission du théâtre populaire.

 

Olivier PY se sert  de la trame imaginée par les frères Grimm pour la ré-ajuster à son époque. La petite fille ne se fait pas aider par une vieille dame mais par un ange. Il y a aussi un jardinier, personnage rajouté, au faux nez et fausses moustaches. De la même façon, le père apparait sur scène, personnage totalement inexistant chez les frères Grimm, affublé d'une barbe et ressemblant étrangement au père-Noel. Il n'y aura pas de prêtre dans ce conte ni de boucher et la belle -soeur devient une simple poupée de cire. Quant à la princesse, elle est fragile et porte des lunettes. Nous sommes loin des stéreotypes attendus, totalement bouleversés avec le personnage de la marâtre, joué par un homme.

 

Qui pensait que les contes n'étaient que pour les enfants? 

 

  M.D

 

 

 Infos:

 

Ateliers Berthier
A l’angle de la rue André Suarès et du Bd Berthier

75017 Paris

01 44 85 40 40

Partager cet article
Repost0

commentaires