La Pépinière Théâtre
présente
Bien des choses
Jusqu'au 30 mars
Auteur: François Morel
Comédiens:François Morel, Olivier Saladin et la voix de jean Rochefort
Metteur en scène: François Morel
« Ah ! Les voyages.
Comme vous fûtes sages
De nous donner ces images
Car les voyages,
C'est la vie que l'on fait,
Le destin qu'on refait. »
Barbara Les voyages
Pendant 6 mois, Francois Morel est à la Pépinière Théâtre en tant que chanteur, comédien, metteur en scène, avec sa pièce : Bien des choses.
Une musique: Les voyages de Barbara, un animal : un grand oiseau, dissimulé derrière un rideau blanc. Il est rejoint par Olivier Saladin qui le somme de prendre son élan, de se décider à s'envoler.
En fin de spectacle, ses battements d'ailes le confirment, il a fait le grand saut, il est parti ! Ce contre-point poétique est bien vu puisque si les deux comédiens se moquent des touristes, ils considèrent tout de même que ces voyages sont essentiels.
François Morel aurait pensé ce spectacle , une correspondance composée de cartes postales entre les Bronchon et les Rouchon durant des vacances, en
tombant sur un dessin de Chaval : un couple regardant un paysage, la femme s'adressant à son mari : « Ce soir, j'ai fait un rôti de porc avec des pâtes. » Une chronique estivale sur France inter et des lectures (déjà avec son acolyte) au Théâtre de Malakoff, lui confirment le côté décalé et forcément amusant de ces écritures, jusqu'à vouloir en faire une vraie pièce de théâtre.
Les échanges entre les deux familles sont en effet très drôles car finalement très peu en rapport avec le pays visité. Quelques banalités mais jamais d'anecdotes concernant la façon de vivre ou les musées.Il est plus question de leurs petites personnes, de leur entourage. Lues tour à tour par François Morel et Olivier Saladin, sur un ton naïf, dans une mise en scène très simple, deux chaises, deux tables, mais suffisante, le public rit beaucoup. Les onomatopées des deux hommes, leur façon de s'exprimer, leur dispute, les incompréhensions, tout fonctionne. Olivier Saladin ne peut s’empêcher de danser le Sirtaki dès que les cartes postales arrivent de Grèce, il se persuade qu'une carte de chat ou de chien est forcément une photographie de l'animal de son voisin,qui tente en vain de le dissuader. Les plaisanteries à répétitions, comme celles du post-scriptum, marchent à coup sûr, grâce au talent des deux acteurs.
Spectacle à ne pas manquer pour retrouver un humour à la Deschiens, illogique et qui nous manquait!
M.D
Infos pratiques :
La Pépinière Théâtre
7 rue Louis le Grand
75002 Paris
Du mardi au samedi à 21h
et en matinée samedi 18h