Les Parisiennes de Kiraz
Du 14 mai au 21 septembre 2008
Interview de Sophie Boulé, commissaire de l'exposition:
Une exposition pour l’été : fraîche et légère
Les Parisiennes sont ces créatures dingues de mode, fines à souhait, obnubilées par l’argent, les sorties et les hommes. Frivoles et désinvoltes, elles habitent la capitale. Leurs silhouettes sensuelles et sophistiquées se croisent au restaurant, sur les plages propres du sud de la France. Elles s’entourent de riches patrons, d’hommes dociles ou d’artistes tant que ceux-ci les mettent en valeur. On les rencontre au café, discutant sans fin avec leur voisine, une tasse de café à la main. Ce sont elles encore qui s’affichent sur les campagnes de publicité Perrier en 1962, Canderel de 1995 à 2003, elles encore qui épousent la marque scandale pendant 1 an ou les stylos parker en 1978.
Son créateur ? Kiraz, egyptien, qui découvre, fasciné, à l’âge de 23 ans notre capitale et ses femmes, créatures dont il ne se passera plus. Ce sont elles qui lui inspirent bien sûr ces brindilles superflues et parfois cruelles. Très rapidement les demoiselles s’imposent dans « samedi soir », fameux quotidien. Marcel Dassault tombe sous leur charme. A 36 ans, Kiraz obtient une double page dans jour de France. La collaboration durera 28 ans. 5 ans plus tard, les volubiles connaîtront leurs premières robes en couleur, c’est la fin de la grise mine pour elles.
En 1970, elles se feront plus coquines en posant pour Playboy. La contribution dure toujours.
Et puis Gala de 1995 à 2000. La presse les adule. Consécration. Les galeries Lafayette les réclame, Paris bien sûr mais aussi Berlin.
Le musée Carnavalet était le lieu adéquat pour accueillir nos rêveuses. Au coeur même du Paris mode, Paris historique et classe, l’exposition s’articule autour de quatre thèmes : la presse bien sûr, puis la publicité, la mode ensuite (on remarquera la poupée collector créée pour trois ans seulement en 1966 ou le livre publié chez Assouline en 1994 : « Les parisiennes se marient », commenté par celle qui incarne au mieux la Parisienne, Carla Bruni uniquement mannequin à cette époque..) et les Parisiennes en peinture.
La dernière salle comprend aussi quelques dessins réalisés pour Play-Boy.
Évidemment c’est une exposition acidulée. On sourit souvent devant les anecdotes de ces jeunes filles à papa, pas toujours très futées mais vénales à souhait.
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Est ce que ces parisiennes représentent vraiment la femme?
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Enfin, l’accueil du musée est vraiment agréable. On nous indique sans bousculade où se diriger, et toutes nos informations trouvent réponse. Sans parler de la gentillesse des commissaires.
Idéal pour commencer l’été.
Marie
Infos pratiques:
Musée carnavalet
23, rue de Sévigné - 75003 Paris
Tél. : 01 44 59 58 58
Fax : 01 44 59 58 10
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