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25 juin 2008 3 25 /06 /juin /2008 20:55

Les Parisiennes de Kiraz

 

Du 14 mai au 21 septembre 2008
      






Interview de Sophie Boulé, commissaire de l'exposition:


 


 

Une exposition pour l’été : fraîche et légère

 

Les Parisiennes sont ces créatures dingues de mode, fines à souhait, obnubilées par l’argent, les sorties et les hommes. Frivoles et désinvoltes, elles habitent la capitale. Leurs silhouettes sensuelles et sophistiquées se croisent au restaurant, sur les plages propres du sud de la France. Elles s’entourent de riches patrons, d’hommes dociles ou d’artistes tant que ceux-ci les mettent en valeur. On les rencontre au café, discutant sans fin avec leur voisine, une tasse de café à la main. Ce sont elles encore qui s’affichent sur les campagnes de publicité Perrier en 1962, Canderel de 1995 à 2003, elles encore qui épousent la marque scandale pendant 1 an ou  les stylos parker en 1978.
 

Son créateur ? Kiraz, egyptien, qui découvre, fasciné, à l’âge de 23 ans notre capitale et ses femmes, créatures dont il ne se passera plus. Ce sont elles qui lui inspirent bien sûr ces brindilles superflues et parfois cruelles. Très rapidement les demoiselles s’imposent dans « samedi soir », fameux quotidien. Marcel Dassault tombe sous leur charme. A 36 ans, Kiraz obtient une double page dans jour de France. La collaboration durera 28 ans. 5 ans plus tard, les volubiles connaîtront leurs premières robes en couleur, c’est la fin de la grise mine pour elles.

En 1970, elles se feront plus coquines en posant pour Playboy. La contribution dure toujours.

Et puis Gala de 1995 à 2000. La presse les adule. Consécration. Les galeries Lafayette les réclame, Paris bien sûr mais aussi Berlin.
 

Le musée Carnavalet était le lieu adéquat pour accueillir nos rêveuses.  Au coeur même du Paris mode, Paris historique et classe, l’exposition s’articule autour de quatre thèmes : la presse bien sûr, puis la publicité, la mode ensuite (on remarquera la poupée collector créée pour trois ans seulement en 1966 ou le livre publié chez Assouline en 1994 : «  Les parisiennes se marient », commenté par celle qui incarne au mieux la Parisienne, Carla Bruni uniquement mannequin à cette époque..) et les  Parisiennes en peinture.

La dernière salle comprend aussi quelques dessins réalisés pour Play-Boy.

Évidemment c’est une exposition acidulée. On sourit souvent devant les anecdotes de ces jeunes filles à papa, pas toujours très futées mais vénales à souhait.


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Est ce que ces parisiennes représentent vraiment la femme?



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Le film-interview en fin d’exposition permet de cibler un peu plus encore l’art de Kiraz.

Enfin, l’accueil du musée est vraiment agréable. On nous indique sans bousculade où se diriger, et toutes nos informations trouvent réponse. Sans parler de la gentillesse des commissaires.

Idéal pour commencer l’été.

Marie

 

 Infos pratiques:

Musée carnavalet 
23, rue de Sévigné - 75003 Paris
Tél. : 01 44 59 58 58 
Fax : 01 44 59 58 10

Ouvert tous les jours, de 10 h à 18 h, sauf les lundis et jours fériés 
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25 juin 2008 3 25 /06 /juin /2008 11:53

Annie Leibovitz, A Photographer’s Life, 1990-2005

Maison Européenne de la Photographie

 

  

 

18 juin – 14 septembre 2008


 



Annie Leibovitz, l’art du portrait
       

 

La maison européenne de la photographie présente, pour la première fois en Europe, près de 200 clichés d’Annie Leibovitz, réalisés entre 1990 et 2005.

Sa collaboration pour les magazines américains Vanity Fair, Vogue et Rolling Stone fait d’elle une photographe contemporaine incontournable. On se souvient notamment de la photo de John Lennon, nu, embrassant Yoko Ono, qu’elle a réalisée quelques heures avant son assassinat en 1980.

L’exposition rassemble une diversité étonnante de portraits de grands de ce monde,  sublimés par l’objectif de l’artiste : Nicole Kidman, Jim Carrey, George W. Bush, Brad Pitt, Scarlett Johansson, Jamie Foxx, le danseur Mikhaïl Barychnikov, qu'elle photographie sur une plage en Floride, la reine d’Angleterre immortalisée l’an dernier ou encore Bill Clinton ou Barack Obama.
  

Sans aucune transition, les clichés de stars côtoient des images plus intimes de l’artiste : sa grossesse, la naissance de ses trois filles, ses amis, sa famille. On y découvre également des photographies émouvantes de sa dernière compagne, la philosophe Susan Sontag, décédée des suites d’un cancer en 2004.

 

Annie Leibovitz nous fait partager sa vie de photographe, mélange de prise de vues personnelles et de commandes de photographies.  Une balade entre rêve et réalité où

les portraits travaillés des célébrités se mêlent aux images, en noir et blanc du quotidien de l’artiste. Au cœur de l’exposition, on retrouve une sensibilité, une émotion communes à tous les tirages de la géniale portraitiste.  

 « Je n’ai pas deux vies distinctes, dit l’artiste. J’ai une vie, et les photos personnelles en font partie au même titre que les œuvres de commande. »

 

Un livre publié par les éditions de La Martinière. accompagne cette exposition.

Après Paris, l'exposition sera présentée à la National Portrait Gallery de Londres.

Tifenn Castrec 

 

 

 

Informations Pratiques :

Maison Européenne de la Photographie

5/7 rue de Fourcy

75004 Paris

Métro : Pont-Marie ou Saint-Paul

 

Ouvert du mercredi au dimanche de 11h00 à 19h45

Plein tarif : 6 euros

Tarif réduit : 3 euros

Gratuit le mercredi à partir de 17h

 

 

 

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21 juin 2008 6 21 /06 /juin /2008 14:37

Pinacothèque de Paris
Les soldats de l’éternité

 


Du 15 avril au 14 septembre 2008

Interview de M. Marc Restellini, Directeur du musée

 


 

 

La plus grande découverte du XX ème siècle se repose à Paris

 

L’empereur Qin (prononcez tzin) n’a pas gouverné très longtemps : 11 ans. Pourtant il marqua à jamais les esprits : inventeur de la muraille de Chine, d’une unité culturelle, militaire, politique, il établit le chinois comme langue officielle et créa la législation chinoise.

« C’est un peu l’équivalent de César ou de Napoléon » compare M. Restellini.

Quoiqu’il en soit, l’homme comme la plupart des êtres, a peur de la mort. Il ne veut pas partir et encore moins seul. N’ayant trouvé de potions miracles et sentant son heure approcher, il décide alors de se construire un tombeau idéal, une ville souterraine dans laquelle il continuerait à régner en esprit. Il choisit la montagne Li. 700 000 travailleurs furent ainsi mis en demeure de lui construire son dû. On y transporta des bijoux, objets rares, arbalètes et flèches automatiques comme protection contre l’ennemi.


Il mourut tranquillement et rejoignit son paradis secret. Beaucoup plus tard, en 1974, deux paysans remplissaient leur contrat de travail en creusant un puits et tombèrent sur le tombeau sacré. On alerta les autorités et son sanctuaire fut découvert : des chars, 8000 cavaliers et  chevaux en grandeur nature, l’image devait être saisissante.




Impossible en revanche d’ouvrir le tombeau lui-même, d’abord parce que les autorités s’y opposent ensuite  l’ouvrir signifie savoir conserver la trouvaille, ce qui ne serait le cas. Sur les photographies prises les jours suivants,on s’aperçoit que les soldats étaient colorés.

 Ils ont  perdu leurs pigments en quelques minutes. Impossible donc de prendre un tel risque pour des corps qui pourraient redevenir poussière instantanément.

 Enfin, cette nécropole est piégée ! Des lacs de mercure peuvent se déverser sur la tombe si on tente de l’ouvrir, sans compter les autres pièges soupçonnés.


Pourquoi le tombeau n'est il pas ouvert?
Interview de M. Marc Restellini, Directeur du musée




Il faudra donc pour l’instant se contenter d’admirer ce qui a été trouvé. La pinacothèque nous facilite la tache trois mois encore, puisqu’elle a fait venir une partie du trésor entre ses murs. La lumière met particulièrement en valeur les œuvres et recrée une atmosphère indescriptible par les mots mais incroyable pour les yeux.

Pendant que les archéologues continuent leur fouilles et s’attendent à des surprises de tailles, une fosse de fragments de pierre a été découverte avec des acrobates, un jardin du palais royal aux sculptures d’oiseaux aquatiques en bronze, cachés depuis ces siècles dans le tumulus .

L’histoire est en cours…

Marie

 

 

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10 juin 2008 2 10 /06 /juin /2008 09:04

 

                                                 Marie Antoinette
  
  

                         Jusqu’ au 30 juin  au grand palais

                                                    

     

 

 


 
Un mythe peu mérité
 

Marie Antoinette la reine déchue , symbole de la fin de la monarchie française fascine et intrigue depuis toujours … pourquoi  cette femme, plus de deux cent ans après son exécution suscite t elle toujours autant de passion ?

Son origine étrangère , ses dépenses extravagantes , la consommation tardive de son mariage avec son époux le roi Louis XVI et ses frasques amoureuses ne l aidèrent pas à la porter dans le cœur des Français qui ,trouvèrent en elle le parfait bouc émissaire . Le peuple à faim, la reine dépense sans compter, le roi n a pas l étoffe d’un homme d’ état et les dettes astronomiques subsistant depuis la guerre de l indépendance s’accumulent . « C’est  cette autrichienne !! » disent le peuple et les bourgeois (surnom trouvé par les tantes du roi dès son arrivée en France dans le but certain de concentrer les rancœurs sur ce seul personnage)

Innocente , elle ne l’était pas non plus , sa correspondance avec son frère  Joseph II roi d Autriche prouve en effet que la reine lui transmettait toutes les démarches militaires française, ce qui faisait d’ elle une espionne .


Le grand palais pris partie de diviser l exposition en trois saisons : Printemps/Automne/Hiver . Printemps pour son enfance et sa préadolescence en Autriche , l’Automnes pour la grande période de la cour et l’Hiver pour la révolution et son exécution , la reine n’aura pas connu l’été…

On en apprend trop peu , c est vrai que l on parle du fameux scandale du collier volé qui, bien qu’innocente, la condamnera dans l’opinion publique .Mais pour le reste nous n’ avons eu droit qu’ à une succession de portraits de la reine et de ses proches , une mèche de cheveux qui nous prouve qu’ elle était belle et bien blonde ainsi que d innombrables meubles, fauteuils et porcelaines lui ayant appartenu … De plus la senographie de l exposition etait faite de telle sorte qu en depit du petit nombre de visiteurs ce jour là, on ne pouvait s empecher de se sentir opressé .


Ces dernières année Marie Antoinette n’ a cessé d’être à l’honneur… rien que depuis 2000 , dix biographies lui ont été consacré , deux films ( et treize de tout temps ) dailleurs dans l’œuvre de Sofia Coppola , on nous l’à rendue sympathique , l’on y  conçoit tout à fait les réactions de cette adolescente bercée dans le luxe et en proie à la surconsommation , la même qui depuis toujours , demeure le symbole inconstable de l’insouciance des riches quand à la condition des pauvres …çà donne à réfléchir .

 

Tout cela m’amène à profiter de l’occasion pour rendre hommage à une autre femme de cette époque Olympe de gouges , femme de lettres humaniste qui lutta principalement contre l’esclavage des noirs , pour l’égalité des sexes ( elle est l’auteur des droit de la femme citoyenne)et des droits civils, elle est également à l’instauration du divorce et de l’idée d’un contrat signé entre concubins mais avait aussi imaginé la création d’ateliers nationaux pour chômeurs et de foyers pour mendiants.

Elle meurt guillotinée en 1793 pour avoir accusé Robespierre de chercher à établir une dictature. Il faudra attendre 1981 pour voir sa première biographie éditée (Marie Olympe de Gouges d’Olivier blanc , réédité en 2003 chez René Viennet).
 

Laure M .

Infos pratique:

Le grand palais 

3 avenue du Général Eisenhower
75008 Paris
Entrée : square Jean Perrin
métro : lignes 1, 9 et 13 : station Franklin-Roosevelt ou Champs-Élysées-Clemenceau

crédits photos:
photo 1:  RMN / Gérard Blot
Photo 2:  RMN / Christian Jean / Jean Schormans
Photo 3: RMN / René-Gabriel Ojéda

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1 juin 2008 7 01 /06 /juin /2008 17:14
Superdome
Palais de Tokyo

Du 29 mai au 24 août 2008 

Interview de Raphaële Mas
médiatrice culturelle




Un 29 mai au Palais de Tokyo 

 

Jour du vernissage, un jeudi 29 mai. Beaucoup de monde, trop. On se croirait un samedi après-midi.  il faut attendre un peu avant de rentrer. Chacun a déjà pris sa place dans la file dissuasive. Deux colosses viendront  vérifier nos jolis cartons d'invitation, notre seule preuve d'existence.

Pour l'instant, je regarde autour de moi. C'est un vrai défilé, une compétition. Chacun y va de sa chemise à pois ou de ses lunettes en caoutchouc. Je me suis toujours demandée pourquoi les vernissages donnaient lieu à toutes ces démonstrations.  Si leur style vestimentaire se compare à celui de leur crayon, je comprends mieux mon étonnement devant certaines explications censées nous éclairer. 
 

En dehors de ce carnaval asexué, nos journalistes préparent leur appareil, prêts à dégainer. L'oeil humide, un homme regarde ce chanceux ayant réussi à s'introduire hors de la ligne et filmant quelques minutes avant lui...l'explication de l'exposition.(le même distribué auparavant par nos charmantes hôtesses et très complet. Encore un fou de la capture, un anxieux ou le besoin de s'affirmer avec sa caméra. Peut être l'avait-il vu en position de franchir la ligne avant lui) coup de coude. Signe d'ouverture. J'aurais dû emprunter les lunettes en caoutchouc jaune fluo de ma voisine, je viens de me faire complètement doubler sans rien voir, prise dans mes réflexions douteuses.
 

Me voila dans le Superdôme du palais de tokyo. Ce stade mythique de la Nouvelle-Orléans créé en 1975 , même année que notre palais, inspire 5 artistes.

Fabien Giraud et Raphaêl Siboni dans une réplique de 300  Dark Vador montés comme des trophées sur des pics..angoissant..


Jonathan Monk  de son côté, s'interroge sur le temps passant: une bicyclette renversée aux roues agitées en différents sens pour exemple à sa réflexion. Arcangelo Sassolino  attire.


Une sculpture propulse des bouteilles de bière vides à 600 Kms, formant un tapis de verre.

Quant à Daniel Firman, il présente un éléphant tenant en équilibre sur sa trompe.  Notre ami journaliste s'en donne à coeur joie dan le feu d'artifice des flashs. Peut-être que notre cameraman le rejoindra pour capturer le texte?
 

Les médiateurs réalisent un travail incroyable pour satisfaire la curiosité des visiteurs. On les repère vite, parmi nos spécimens bigarrés..
 

En haut, nouvelle bousculade, ressortez vos cartons. La petite coupe de champagne pour rafraîchir vos idées . 

Si le public de ce soir valait à lui seul le détour, l'exposition également. Beaucoup d'originalité dans ces projets admirés. Et je ne doute pas que l'on soit très prochainement envahi d'informations, films , textes, photos puisque l'affairement de nos privilégiés invités était à son comble.

 

Infos utiles:

Palais de Tokyo

13 avenue du Président Wilson
75116 Paris 
01 47 23 54 01
www.palaisdetokyo.com
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24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 18:54

Camille Claudel, une femme, une artiste

Musée Rodin

 


Du 15 avril au 20 juillet 2008


Interview du commissaire de l'exposition:
Madame Veronique Mattiussi


 

 

 Invitée chez Rodin

 

La visite commence avec ses premières œuvres inspirées par son  entourage. Un jeune romain occupe l’espace, qui n’est autre que son frère Paul alors âgé de  16 ans. La vieille Hélène, femme usée par le temps montre déjà les grands thèmes phares de l’artiste. Un buste de  femme aux traits durs semble nous regarder passer. Il s’agit de sa mère, madame Claudel,dont on peut douter son amour. Peut-être lui en voulait-elle inconsciemment d’être née fille alors qu’elle aurait tant souhaité un autre garçon, qui aurait remplacé l’enfant précédent, mort à 15 jours.

Par des lettres exposées ou son « album de confession », se révèle le caractère fort de Camille. Contrairement à la sœur cadette, Louise, la préférée de sa mère, elle n’est pas effacée. Si elle n’a pas de don pour le piano comme elle, le sien est dans ses doigts. Elle travaille la terre, la modèle, avec une dextérité incroyable. Ses corps sont souvent masculins, les femmes musclées. Il faut monter à Paris, persévérer dans cette passion. Elle a 18 ans. Boucher n’a pas le temps de s’occuper d’elle et la confie à Rodin, alors âgé de 42 ans. En voyant la vieille Hélène, le maître est surpris.  Son élève aurait donc un tel talent ? La  2eme partie de l’exposition nous permet de rentrer au cœur même de l’atelier. On admire des oeuvres dont il est parfois difficile de percevoir qui des deux artistes en est  le créateur.

Bientôt naît entre eux une passion réciproque tant sentimentale que sculpturale. « Rodin la consulte sur toute chose. Sur chaque décision à prendre, il délibère avec elle, et ce n’est qu’après s’être mis d’accord qu’il se détermine. »écrira le journaliste Mathias Morhardt. Sa lettre enflammée en date de 1886  prouve ses sentiments : « Ma féroce amie..je n’en puis plus , je ne puis plus passer un jour sans te voir ; sinon l’atroce folie. » Pourtant comme on le sait, il se mariera avec Rose.

 




Autre salle, celle de la valse (remarquez les muscles de la femme), de la petite châtelaine (jeune fille de 6 ans, Marguerite Boyer rencontrée à Azay le Rideau lors de leur séparation) et de Sakountala, inspiré d’une histoire indienne, dans lequel une jeune fille ayant perdu l’anneau deson  amant, provoque l’oubli de cet amour en lui La statue montre leur retrouvaille, une fois le sort brisé. Détail de l’exposition, son couple fait en plâtre, en marbre (il prend alors le nom de Vertumne et Pomone) et en bronze (L’abandon) s’étend en une diagonale parmi les autres chefs d’œuvres.


 

On découvre aussi des lettres qui montrent la coquetterie de la femme  mais aussi son manque d’argent , auquel Rodin palliera souvent.

Dernière partie, avec la vague en marbre onyx et bronze, matériaux excessivement difficiles à travailler (inspiré de l’estampe d’Hokusai) et l’âge mûr. D’abord en plâtre,un homme(Rodin) y  est entre une jeune femme dont il touche les mains (Camille) et une plus vieille, qui l’entoure (Rose). Le second est en bronze, le choix de la vie future y est fait : les mains sont lâchées. Cette œuvre devait être donnée à l’Etat, elle ne le sera jamais (peut-on y voir un refus de Rodin qui ne souhaitait pas la donner, car reflet trop intime?)

 

Camille Claudel reste un mystère. Jusqu'à la mort de son père (dont on ne la tiendra pas informée.) elle ne sera pas envoyée dans un asile. Mais dès sa disparition, Camille est internée, son frère lui-même ayant fait  les démarches.

Pourquoi l’a-t-il laissée emmurer dans cet «  hôpital de fous », alors qu’elle ne cessait de lui montrer sa tendresse ? Pourquoi sa mère s’est-elle toujours opposée à son retour alors même qu’elle n’était plus malade ?  Quand cette mère est morte, pourquoi  ne l’a-t-on pas fait sortir ? « Ta sœur est en prison, en prison, et avec des folles qui hurlent toute la journée. Je n’ai cessé de t’implorer de me sortir de là.. (1932)», « Je voudrais bien être chez moi et bien fermer ma porte. Je ne sais pas si je pourrais réaliser ce rêve, être chez moi (3 mars 1930) ». Paul écrira lors de sa dernière visite : « Camille dans son lit, une femme de 80 ans. .elle me reconnaît. .Mon petit paul !..Tout le monde l’aime me dit-on. Amer, amer regret de l’avoir abandonnée ! »

 

Il est très difficile d’écrire peu sur une femme aussi douée, possédant un tel génie intemporel et une telle volonté de créer, cela dans un domaine artistique particulièrement masculin. On ne découvre ses œuvres que depuis quelques décennies Il faut donc profiter de cette exposition, les œuvres vous transmettront son émotion, son amour, sa sensibilité ! Vous en sortirez enrichi de tout un savoir et de toute une force vitale.
Marie 


Infos pratiques:
Musée Rodin
79, rue de Varenne
75007 Paris
Téléphone : 01 44 18 61 10
Télécopie : 01 44 18 61 30

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