Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
2 novembre 2008 7 02 /11 /novembre /2008 17:02


Le Grand Palais présente

Emil Nolde



Jusqu'au 19 janvier 2009.


                                                                 


Interview de Melle Agathe Salgon, assistante du commissaire M.Sylvain Amic.




L’exposition événementielle


Il pleut sur Paris. Paris gris, Paris sale. L’eau coule le long des parapluies,les voitures l’emportent dans leur course , la dépose un peu plus loin aux passants ravies. Le métro se bonde et la buée se forme le long des vitres. Il pleut sur Paris. Le Grand Palais n’en souffre pas. On est mardi, il se repose. Les couloirs du musée sont calmes et gardent leurs trésors jalousement. Je les comprends. Les tableaux qui finissent de se réveiller sont indescriptibles par leur beauté. Et quel euphémisme. La main de son créateur n‘a pourtant pas connu rapidement cette plénitude des matins sans soucis. Pourquoi celui qui peignait avec autant de délicatesse et de génie a-t-il dû attendre autant avant que ces toiles puissent être regroupées au regard français du public ?

 

Il est vrai que ses croyances politiques l’ont pénalisés,lui qui croyait au régime nazis. Cependant, combien l’étaient à cet instant de l’histoire ?


Il en sera rejeté, son art étant trop dégénéré, de même qu’il sera exclu du mouvement de la Sécession.

En réalité, il était trop indépendant artistiquement pour rejoindre un courant quelconque.

 


Avec le tableau de la 2ème salle,l'Esprit libre, son auteur l’avoue clairement.

 

Mes pas résonnent sur le parquet. Les tableaux m’ont entendus, c’est certain. Ils s’offrent à ma vision envieuse. J’aime ses toiles de mers calmes ou déchaînées, ses aquarelles qu’il a continuées à peindre en cachette du régime, alors même qu’il était sous contrôle de la Gestapo ;j’adore cette femme lisant calmement,créée dans un style impressionniste et ses toiles floues révèlent un joli secret que me confie Agathe :

 

Quand à la 3eme salle, elle abrite un vrai trésor. Un retable impressionnant ou Dieu grimace en souffrance sur sa croix tandis que ses fidèles ont une expression féroce de pitié, désespoir aussi, leur visage maculés d’un vert extrême.

 

Et je repars dans la grisaille parisienne bien plus heureuse qu’à mon arrivée.

La magie de l’art, il pleut sur Paris.

Marie




Infos pratiques :

Galeries nationales du Grand Palais
av. Winston-Churchill, Paris-8e.
Tél. : 01-44-13-17-17.
Tous les jours sauf mardi, de 10 heures à 20 heures ;
 mercredi, jusqu'à 22 heures.
10 €.

Crédit:

image 1: La mer III (Das Meer III) 1913, Emil Nolde
© Stiftung Seebüll Ada und Emil Nolde- Neukirchen, Allemagne

image 2: Printemps dans la chambre, Emil Nolde 1904 Huile sur toile 88,5 x 73,5 cm
Stiftung Seebüll Ada und Emil Nolde Neukirchen, Allemagne
© Nolde Stiftung-Seebüll

Image 3: Autoportrait, Emil Nolde 1917 Huile sur contreplaqué
Stiftung Seebüll Ada und Emil Nolde Neukirchen, Allemagne
© Nolde Stiftung-Seebüll

Partager cet article
Repost0
29 octobre 2008 3 29 /10 /octobre /2008 15:50

  Le musée du jeu de Paume présente

Jordi Colomer


Jusqu'au 4 janvier 2009,

interview de Marta Gili, commissaire de l'exposition.

 




L'image en mouvement



Je monte l' escalier du musée, mes yeux s'arrêtent sur la vidéo d'un homme, posée en hauteur.Drôle d'accueil.


Ce qui surprend tout de suite va être ce bruit environnant.Sortant de vidéos, toute l'exposition semble parler, raconter son histoire. Une caravane dans la première salle fait face au film «Babelkamer». Deux femmes aux origines différentes se parlent sans se comprendre. Plus loin, ce sont les vidéos elles-mêmes qui échangent des phrases comme de véritables humains.


Je vis ce son comme une aggression.


L'exposition Lee Miller se visite tranquillement. Je m'arrête, je digère les photos difficiles, j'essaye de comprendre sa vie. Celle de Jordie Colomer est totalement différente. Parce qu'elle se passe sous une lumière assez forte, avec ces mots lancées au spectacteur, ces images intriguantes. Je peux m'asseoir sur les nombreux sièges disposés devant les supports vidéos. Mais pourquoi avoir confronté deux artistes si opposés?


 

Colomer semble particulièrement intéressé par l'homme et son milieu rural.



 

Je retiendrai particulièrement deux salles. Celle de cet homme manifestant seul à travers les grandes villes et brandissant en guise de banderole des modèles réduits de bâtiments...

Et celle de ce véritable piano dans lequel le visiteur entre, s'assied et découvre sur une vidéo une toute petite femme, Simo, qui jette des cartons de chaussures, des pots de confiture , réduisant son espace en un chaos frénétique.


Marie.

Infos pratiques:

le musée du jeu de paume
1 place de la concorde
75008 Paris
nocturne le mardi:12h-21h
mercredi à vendredi:12h-19h
samedi et dimanche:10h-19h
fermé le lundi
entrée:6 euros/tarif réduit: 4 euros


 Crédit:

image 1: En la Pampa (Iquique)2007
Tirage Lightjet sur papier argentique.
© ADAGP, Paris, 2008

Image 2: Cinecito La Habana
2006 Extrait vidéo.
Production Jeu de Paume, Paris.
© ADAGP, Paris, 2008

Image 3: Papamóvil 2005
Extrait du diaporama.
© ADAGP, Paris, 2008
Partager cet article
Repost0
28 octobre 2008 2 28 /10 /octobre /2008 16:34
 

Le musée du Louvre présente

Picasso/Delacroix: les femmes d’Alger

                                    Jusqu’au 2 février 2009
                                                            
                                                    



Interview de Marie-Laure Bernadac, commissaire de l'exposition


                                                           Le coup de foudre de Picasso


Je traverse le musée du Louvre, mes yeux se posent sur le Radeau de la méduse, la Liberté guidant le peuple. J’essaye d’embrasser d’une traite tous ces chefs d’œuvre. Mais je ne viens pas pour eux. Le salon Denon abrite provisoirement une vingtaine de variations picturales et graphiques de Picasso, réalisées en rapport au tableau de Delacroix: Femmes d’Alger dans leur appartement. Pourquoi l’artiste s’est-il tant passionné pour cette toile?

 

Les quatre grandes compositions accrochées près du Delacroix frappent par leur sexualité. Les femmes sont retournées, affichant leurs formes attirantes comme une nourriture interdite. Elles s’offrent de façon agressive, bestiale.

 

Les dessins préparatoires qui clot cette exposition permettent de suivre le peintre dans sa création.


Comment la critique a-t-elle réagi face à une telle production?

 


Il y a toutefois un côté un peu déroutant dans cet accrochage. Je m’attendais à trouver les toiles dans une salle intime, un peu en retrait. Elles s’exposent proches des grands maîtres mélangeant les genres. Et le salon Denon apparaît comme coupé en deux. Picasso accroché sur ce mur regarde les autres peintures permanentes restées en face.

Je pensais trouver un lieu spécifique, consacré pour l’événement. Ne cherchez pas non plus un quelconque ordre chronologique, pour des raisons esthétiques, il n’y en a pas.

Hormis ces déceptions personnelles, cette troisième exposition consacrée à l’un des peintres les plus aimés du public, permet de se rendre compte d’un coup de cœur de l’artiste. En un an,de 1954 à 1955, il peindra 15 toiles, deux lithos et de nombreux dessins préparatoires. L’inspiration artistique naît bien de sentiments forts et l’on peut penser que le Louvre se voulait messager d’une telle idée, intime.

Le Louvre lui-même amoureux puisqu’il lui a fallu mûrir longtemps cette idée d’exposition avant de se lancer.

 

Marie.


Infos pratiques :

Musée du Louvre
Métro ligne 1 : musée du Louvre /palais Royal
Ouvert tous les jours de 9h à 18h, sauf le mardi
Jusqu'à 22 heures mercredi et vendredi
Prix : 9 euros avant 18h/6 euros après.
www.louvre.fr


Crédit:
dessin n°2: Les femmes d'Alger,Paris, 16 janvier 1955
Huile sur toile
46.1 x 55 cm
San Francisco, San Francisco Museum of Modern Art

Partager cet article
Repost0
28 octobre 2008 2 28 /10 /octobre /2008 15:21

Le Louvre présente

Mantegna



Jusqu’au 5 Janvier 2009
            





Interview de M. Arturo Galansino, commissariat de l’exposition


La veine poétique de Mantegna 


Le mardi, le Louvre ne se repose pas; fourmille ici un continuel va et vient. Une soirée partenariat aura lieu ce soir sous la pyramide. Alors les cartons affluent, les chaises se montent, comme souvent pour un mardi me dira-t-on.

Je rentre dans la salle qui accueille Mantegna. Ma visite sera quelque peu altérée par la présence de télévisions déposant leur matériel varié au pied des tableaux. Cette image incongrue me fait sourire. Qu’en penserait l’artiste ? Je me promène de salle en salle, devant me faire petite quand les médias envahissent les pièces. Je suis étonnée du nombre de toiles exposées :190 !



Mais le Louvre est ambitieux, on le savait. Il recherche à travers cette exposition à retracer le parcours chronologique de celui qui connaîtra une carrière longue de 60 ans et révolutionnera l’art alors plongé dans le style gothique. Les amateurs le sacrent même « meilleur peintre au monde ».


Je me demande si son choix de devenir peintre n’a pas provoqué quelque discussion familiale, car il était fils de menuisier



Son style : des personnages au faciès dur, une figuration en trois dimensions pour accéder à la plus parfaite réalité et le soucis du détail. Autant d ‘éléments lui forgeant une renommé intemporelle. Poussin, Degas s’inspireront ouvertement de ces éléments.


La prière au jardin des oliviers n’a pas été choisie au hasard pour figurer comme support principal à l’exposition.Dominique Thiébaut conservateur général au département des peintures du musée du Louvre, explique ce choix. Il ne prétend pas faire redécouvrir l’artiste puisque plusieurs rétrospectives ont déjà été faites sur lui. Le but tient plus par la volonté de livrer au public « un moment de poésie profonde ».

Nos yeux se délectent des dessins, estampes, tableaux, manuscrits, sculptures ou objet rares dont certains touchent pour la première fois le sol français.

Même les journalistes télévisuels ne me dérangent plus..fascinant.

Marie.
 

Infos pratiques :
Musée du Louvre
Hall Napoléon/metro ligne 1 palais royal musée du Louvre
Ouvert tous les jours sauf le mardi,sauf le mardi de 9 heures à 18 heures et jusqu’à 20 heures les samedis et 22 heures les mercredis et vendredis.
Tarifs : 9,50 euros


 Crédit:
Image 1: Andrea Mantegna (Isola di Carturo, vers 1431 - Mantoue, 1506)
Ecce HomoVers 1500
Toile montée sur bois; H. : 54 cm ; L. : 42 cm
Paris, Musée Jacquemart-André, inv. MJAP-P-1840
© 2008 C2RMF / Elsa Lambert

Image 2:  Andrea Mantegna (Isola di Carturo, vers 1431 - Mantoue, 1506)
L' Adoration des mages
1495 - vers 1500
Toile; H. : 54,6 cm ; L. : 70,7 cm
Los Angeles, The J.P. Getty Museum, inv. 85 PA 417
© The J. Paul Getty Museum, Los Angeles 

Image 3: Antonio Allegri dit Le Corrège (Correggio, vers 1489 - Correggio, 1534)
La Sainte famille Vers 1518-1519
Bois; H. : 64 cm ; L. : 52 cm
Orléans, Musée des Beaux-arts, inv. 1101 A
© Musée des Beaux-Arts d'Orléans

 



 

Partager cet article
Repost0
28 octobre 2008 2 28 /10 /octobre /2008 11:35
 

Le musée du jeu de Paume présente

Lee Miller


jusqu'au 4 janvier 2009

                                                                

Interview de Madame Marta Gili commissaire de l'exposition

                                                     Le mythe d'une femme photographe



Lee Miller(1907/1977) incarne la femme des années 20,belle mais aussi intelligente et talentueuse. Mannequin vedette pour Vogue, modèle pour Picasso ou Man Ray son compagnon rencontré à Paris, l'artiste s'émancipe rapidement .Un parcours atypique.

 

Sa rencontre avec Man Ray est extrêmement importante puisque ce sera l'élement declancheur de sa carrière de photographe. Elle devient même la première femme reporter de guerre.

 

Le musée du Jeu de Paume expose 140 de ses tirages dont certains suscitent vraiment une interrogation.
Pourquoi avoir photographié cette ablation d'un sein et l'avoir ainsi disposée dans une assiette?

 

De même, pourquoi ce cliché surréaliste, pris par David E. Sherman,dans la salle de bain d'Hitler alors tout juste arrêté? Ses bottes boueuses trainent sur le tapis et une photo du Fürhrer encadrée, s'expose, choquante, derrière son dos..une métaphore sur la victoire:



D'autres clichés plus connus se redécouvrent avec plaisir comme celle prise avec Picasso à la liberation, pleine de symbole.

On pourra regretter cet effet aseptisé dans la disposition même des oeuvres, toutes disposées de façon rectilignes, manquant peut -être un peu de chaleur. D'un autre côté le parcours de cette femme devenue mythe,est vraiment retracé dans sa totalité.

 

Marie.





Infos pratiques:

le musée du jeu de paume
1 place de la concorde
75008 Paris
nocturne le mardi:12h-21h
mercredi à vendredi:12h-19h
samedi et dimanche:10h-19h
fermé le lundi
entrée:6 euros/tarif réduit: 4 euros


Partager cet article
Repost0
12 octobre 2008 7 12 /10 /octobre /2008 11:35

 

 

La Fondation Henri-Cartier Bresson

présente


Henri cartier-Bresson/Walker Evans

du 10 septembre au 21 decembre 2008

Interview de Madame Sire, commissaire de l'exposition.


"Sans le défi que représentait l'oeuvre de Walker Evans, je ne pense pas que je serais resté photographe."
                                                                                                                                                                                      H.C.B



La fondation expose la vision de deux précurseurs de la photographie, Henri Cartier Bresson et son accolyte Walker Evans. Cet endroit a la particularité d'une structure en trois étages reliés par un petit escalier en colimaçon. Le parcours s'arrête dans cette dernière salle, inondée de lumière, sous les toits vitrés du 14 ème arrondissement. Le visiteur peut s'asseoir et décider de laisser partir un peu le temps puisqu'ici les fauteuils s'en font l'ennemi.

Il pourra encore méditer sur ce qu'il vient de voir, se demander si les deux hommes en immortalisant leur Amérique ne se seraient pas influençés. Pour Agnès Sire, commissaire de l'exposition, rien n'est sûr.

 


En revanche, on ne pourra douter de leur estime mutuelle.

 


On pourra se prendre à imaginer les deux hommes au volant d'une vieille voiture, sillonnant les routes sans fin du pays. Mais il ne s'agira que d'une illusion, car jamais ils n'ont travaillé ensemble.

 

 Pourtant ils se sont interessés aux mêmes sujets et l'exposition le confirme. Si les photographies traitant des mêmes thèmes n'ont pas été mises côte à côte pour préserver la personnalité de chacun des artistes, elles ont été réunies en projet.

 

 

L'Amérique attire , la photographie se fait certaines fois dans la même ville, le même Etat mais jamais de façon identique. Les deux hommes ne travaillaient pas du tout selon la même technique. L'un utilisait son appareil sur le vif tandis que l'autre faisait poser pour ne garder que le message desiré.

 

 



Une photographie m'attire. Henri Cartier-Bresson représente un homme endormi, sur une marche. Du liquide opaque coule de sa tête. On pense à du sang, au photographe Weegee et ses photos chocs des bas fonds New Yorkais.

Rien de tel, la commissaire nous explique que jamais l'artiste n'a immortalisé des images de mort.

 

Mais alors? La photo si célèbre d'un pendu? Il ne s'agit que d'une publicité pour un garage, employant l'humour noir pour attirer sa clientèle.

M.D

 

 

photo 1: Girl in Fulton Street, New York, 1929
© Walker Evans / The Metropolitan Museum of Art
 Photo 2: Parked Car, Small Town Main Street, 1932
© Walker Evans / The Metropolitan Museum of Art
Photo 3: License Photo Studio, New York, 1934
© Walker Evans / The Metropolitan Museum of Art
Photo 4:  Brooklyn, 1947
© Henri Cartier-Bresson / Magnum Photos
 

Partager cet article
Repost0
11 octobre 2008 6 11 /10 /octobre /2008 17:08

 Le musée de la vie romantique

présente

Les dessins d’Ingres


Du 16 septembre au 4 janvier

Interview de Madame Catherine Lépront, commissaire de l'exposition.
 


Paris, son bruit, ses commerces, les klaxons incessants, les passants pressés se bousculant. Une rue, étroite, pavée. La maison au lierre grimpant, cachée par la grille verte. Une cour, puis, le calme, d’un coup, envahissant, reposant. Le Musée de la Vie romantique est au cœur d’un tumulte qui ne semble pas l’atteindre. Hors temps, il expose pendant 5 mois plus de 100 dessins préparatoires d’un génie insatisfait: Ingres. Catherine Lépront, écrivain et commissaire de l’exposition, a préparé cette manifestation et a déterminé la sortie de tel ou tel croquis, sur de longs mois. 

 

Le drame d’Hiroshima est mis en parallèle avec le titre de l’exposition : Ombres permanentes. Comment expliquer un tel rapprochement ?

 

Nous rentrons dans les salles baignées de silences et la fragilité des tracés éblouit. Nos yeux s’arrêtent sur ces dessins retouchés, ces bras maintes fois revisités. Les petites tâches marron plus présentes sur certaines feuilles rappellent combien il est difficile d’exposer de tels trésors, dont le temps s’en fait l’ennemi jaloux. Ils ne peuvent exister que quelques mois avant d’être précieusement mis au repos dans nos musées.


Le martyre de St Symphorien intéresse particulièrement Catherine Lépront.


Il est vrai qu’il a donné lieu à de nombreux croquis, des personnages finalement non exploités, des situations modifiées.. le visiteur comprend aisément le travail laborieux du peintre avant le fini du tableau.
Mais quelle est vraiment l'histoire de ce jeune homme? 


Et comment cela se fait il qu'il n'est pas utilisé tous ses croquis?

Cette exposition de toiles et de dessins, bijoux éphémères, se doit d’être vue. Qui sait quand aura lieu leur prochaine visite dans notre pays ?

Marie

Infos pratiques: 
Musée de la vie romantique
Hôtel Scheffer-Renan 
16 rue Chaptal
75009 Paristél. : 01 55 31 95 67 


Partager cet article
Repost0
11 octobre 2008 6 11 /10 /octobre /2008 16:47
 

Le musée Maillol présente

Séraphine de Senlis


Du 1er octobre 2008 au 05 janvier 2009


Séraphine avait-elle un ange gardien ?

Je n’ai jamais particulièrement aimé les natures mortes en peinture.

Mais ici, l’histoire de cette bonne devenue peintre reconnue attisait ma curiosité.

Le directeur du musée, Olivier Lorquin, me reçoit. Nous montons au dernier étage en empruntant un ascenseur si exigu qu’il serait impossible de tenir à plus de deux. Il aurait été construit pour Dina Vierny en un temps où monter les escaliers lui devenait trop douloureux.

Un long couloir nous conduit à son bureau, chargé d’Histoire. Reproductions, tableaux, beaux livres..on se sent tout de suite bien.

Quand je lui demande de m’expliquer par quel mystère Séraphine est à la fois à l’affiche d’un film, d’une exposition et d’un essai littéraire, il m’avoue que le hasard n’y est pour rien.

 


Pourquoi Séraphine suscite un tel engouement ? Elle fait partie des peintres « naïfs » (son marchand d’art préfère parler d’art primitif), ceux qui ont appris seuls.


Au départ bergère, elle devient bonne dans une maison de Senlis.


La nuit, elle continue son travail, peignant toiles sur toiles. Le maître de maison,Wilhelm Uhde tombe alors par hasard sur une de celles-ci. Lui, marchand d’art, ne peut pas croire qu’une telle création ait été produite sous son propre toit et encore moins par sa femme de ménage !


 




Mais la seconde guerre précipite le cours des choses. Wilhelm doit s’enfuir. Ses œuvres sont confisquées par les Allemands et ce n’est que plus tard qu’il retrouvera Séraphine dont il révélera le talent. Si la peintre peut maintenant vivre confortablement, elle va pourtant trop rapidement tomber dans la folie jusqu’à être totalement oubliée.

 

En se promenant parmi les 17 toiles exposées, les images de son histoire me reviennent.


Que se serait-il passé si elle n’avait pas rencontré cet homme ? Aurait-elle été reconnue ?

Je quitte le directeur sur ces interrogations.


Et je crois que malgré elle, Séraphine apporte une touche positive dans notre société où l’artiste n’est plus enviable. Sans être fils de..ou femme de..il reste possible encore, de faire reconnaître son talent.


 



Marie 

Partager cet article
Repost0
2 octobre 2008 4 02 /10 /octobre /2008 10:28
 

La Pinacothèque de Paris présente:

La collection particulière d'Idemitsu

 

Itw de Marc Restellini, commissaire de l'exposition.
 


Georges Rouault, le peintre japonais

      

 

Après le centre Pompidou c’est au tour de la Pinacothèque de Paris de rendre hommage aux 50 ans de la mort d’un peintre difficile à classer, Georges Rouault.
70 tableaux se livrent un peu dans des lumières douces et tamisées.
Mais pourquoi ce peintre n'était il pas vraiment reconnu en France?

 


Le collectionneur le plus important d'art japonais au monde, Idemitsu, a accepté de prêter ses trésors. On peut s’étonner d’un tel engouement pour un peintre qui dessine sans retenue les femmes, la religion.. A y regarder de plus près, et aussi surprenant que cela puisse paraître, le peintre répond pourtant aux conventions asiatiques,malgré ou grâce à l'apprentissage qu'il a effectué chez Gustave MOREAU. Prenons l’affiche de l’exposition. « Il n’y a pas plus japonais que cette toile » nous dit le directeur de la pinacothèque. « On dirait une geisha. Elle a du blanc sur le visage, ses cheveux sont retenus en chignon ». Et l’évidence s’affirme.


Raison pour laquelle l’exposition est particulièrement réussie. Elle rapproche deux univers difficilement conciliables dans l’esprit traditionnel de l’Européen. Un grand nombre de peintures est mis en parallèle avec une estampe japonaise, permettant un rapprochement simple, qui alors nous paraît évident.

 

On comprend alors pourquoi cet artiste et son oeuvre ont traversé les frontières et su séduire avec une telle facilité.

 

Et si l'on demande la différence entre cette exposition et celle du Centre Pompidou, la réponse est explicite..

 


Marie.
                                                       

Infos pratiques:
Du 17 septembre au 18 janvier 2008
La Pinacothèque de Paris
28, place de la Madeleine
75 008 Paris
Téléphone : 01 42 68 02 01

 

 

 

Partager cet article
Repost0
2 septembre 2008 2 02 /09 /septembre /2008 19:04

                             Aussi rouge que possible


les arts décoratif

19 mars 2008 au 1er novembre 2009





Rouge!!!


Démenti : il ne s’agit pas d’une exposition mais d’un accrochage sur 18 mois !

 La différence est grande et évitera votre déception : il s’agit ici de montrer plus de 400 objets rouges issus de collections rarement ou très peu vues par le public.


« La presse s’est emparée du sujet et l’a traité sous forme d’une exposition, ce qui  n’est pas le cas. « Aussi rouge que possible » est plus une volonté de montrer au public une partie des trésors détenus par le musée des arts décoratifs. Nous laissons donc les visiteurs se promener au travers des deux étages. » explique Monique Blanc , conservatrice et  deuxième commissaire de l’exposition.


Aucune trajectoire idéale, pas d’ordre chronologique. Vous pouvez commencer aussi bien par le premier niveau pour terminer au second.


 Alors, le rouge vous dominera , vous éblouira , par sa présence dans des domaines insoupçonnés,et à toute époque ! Rouge des intérieurs privés, des habits ,  couleur d’une classe sociale aisée, qui la choisissait pour se  marier .Rouge et politique(quel grand mouvement ne s’est  emparé de cette couleur significatrice de lutte ? ). Rouge pouvoir qui au Moyen-Âge permettait seul au prince de le porter. Rouge volupté : vous y verrez le string dessiné par  Chantal Thomas ou les cuissardes de Roger Vivier. Rouge enfer tel cet incroyable  petit meuble que l’on appelle un cabinet et qui fut baptisé « enfer », créé par Garoute et Bonetti en 1998. Rouge de l’enfance, des petits soldats de bois à la peluche de Babar.. mais encore rouge du luxe(sac Chanel, bottines Kiki), rouge matière ou  rouge « alerte », celui des sujets graves comme la vie, la mort, le sang (une affiche provocante d’United Colors of Benetton retient l’attention, du sang coulant sous un linceul blanc).

On pourra cependant reprocher à cet accrochage son côté un peu fourre tout, ses panneaux explicatifs peu enclins à donner envie de les lire. La bibliothèque des Arts décoratifs présente également ses collections de livres sur ce thème.

La visite reste toutefois amusante et les thèmes proposés permettent une vision assez exhaustive de cette teinte jamais neutre.

Infos pratiques :

les arts décoratifs
107 rue de Rivoli
75001 Paris

Métro : palais royal, pyramides, Tuileries

Ouverts du mardi au vendredi 11h/18h
Samedi et dimanche : 10h/18h
nocturne le jeudi :21h00

Tarif plein : 8 euros
Tarif réduit : 6.5 euros.

Partager cet article
Repost0